La douleur de l'enfant existe dès le plus jeune âge

Extraits de Tu n'es pas seul de Marie-Madeleine de Kergorlay-Soubrier

Ce qui fait si mal et ne peut être exprimé à cet âge si tendre, ce que l'on aimerait bien crier, mais qui ne sort pas, voilà le cœur du sujet. Nous avons entendu ces divers témoins, ils parlent d'eux-mêmes. Pauline nous a dit : « Sa mort fut un ébranlement total, une douleur inexprimable. » Marie a crié, en parlant de sa grand-mère : « Y en a marre de sa douleur ! Et nous alors ? ». (...)

Le cœur de l’enfant, regardez-le, approchez-vous...
Son cœur est comme un jardin devenu triste,
Car... son cœur a été arrosé longtemps par l'amour de sa maman, son papa...
Puis il a été raboté, troué par la « bombe » de sa disparition, de sa mort.
Auparavant, les fleurs y poussaient : l'amour, l'attention maternelle, et il était souvent arrosé, en tous cas régulièrement... Puis voilà que cette bombe a fait un trou, a dévasté cette terre, un creux s'est formé... Comment faire refleurir ? C'est un lieu de désolation, d'abandon, la vie semble partie...
Mais la vie existe encore, ailleurs !
Il faudra aller chercher, au fond du fond, les nouvelles pousses, laisser les nouvelles racines se frayer un chemin, au milieu de ce nouveau terreau, de ce décor dévasté, transformé, à réinventer.

Un enfant n'exprime pas toujours sa douleur, mais existe réellement.

C'est toute la richesse de ce livre qui permet d'entrer dans la tête de l'enfant pour mieux le comprendre et l'aider à faire refleurir son jardin.